Une valse à 5 temps,
généralités, entretien et pannes moteur, trousse à outils du mécano, hivernage
A: Généralités
B: entretien réparation moteur diesel :doc pdf , (la bible cliquer sur le lien précédent)
C:Les indispensables de l'Outillage à bord
kit de l'urgence moteur , (obligatoire à bord)
un injecteur
un rotor de pompe à eau
une pompe à GO
une courroie d'alternateur
tuyaux rigides (liaison injecteurs pompe)
pâte a joints
différents type de Serflex
ruban auto galvanisant
un ruban d'isolant
divers type de tuyaux souples
du fil électrique , souple et rigide
des dominos
D: Les pannes du moteur in-board diesel
Symptomes diagnostics et traitements
Les fumées
Fumée blanche qui se dissipe:
Sur un diesel à refroidissement direct, le phénomène est habituel et normal. La fumée n'est en réalité que la vapeur d'eau résultant de condensation de l'eau de mer dans le circuit de refroidissement.
Rare aujourd'hui en diesel, le refroidissement est cependant largement répandu sur des moteurs ancien de petites et moyennes puissances qui tournent encore vaillamment; et aussi bien sûr, sur la majorité des in-board à essence anciens et actuels.
Une véritable fumée blanche se produisant au démarrage indique un mauvais réglage.
Remède: En cas de véritable fumée blanche se produisant au démarrage, faire rêgler le moteur.
Prévention: Assurer la maintenance régulière.
Fumée grise persistante et restant en surface:
Elle résulte d'une mauvaise combustion liée à une injection défectueuse. Ce symptôme d'usure d'injecteurs, annonçant leur fin de vie prochaine, n'apparaît qu'aprés des miliers d'heure de fonctionnement.
Remède:Faire vérifier les injecteurs par un diéséliste. Si on les démontes sois-même, il faut soit les protéger par des bouchons de plastique spéciaux qui en ferment les orifices, soit les envelopper dans du papier ou du plastique, mais jamais dans du tissu, Kleenex ou Sopalin, afin d'éviter l'intrusion d'infimes corps étrangers. Le remontage des injecteurs nécessite impérativement une clef dynamométrique permettant de respecter le nieveau de la force de serrage préconisée.
Prévention: Aucune avant l'apparition des fumées grises. Aprés, ne pas tarder à faire vérifier les injecteurs.
Fumée gris foncé ou noire:
Un mélange trop riche en gazoil en ets la cause. Soit le moteur n'est pas assez alimenté en air, soit le régime trop lent entraîne un excès de gazoil.
Le manque d'air peut être dû à une empérature trop élevée dans le compartiment moteur où l'air absorbé par le moteur n'est pas assez dense.
L'excès de gazoil prolongé n'est pas sans risque: il peut finir par "laver" le moteur, estompant les traits croisés crausés dans les cylindres et destinés à retenir le film d'huile.
Remède:En cas de manque d'air chronique, il faudra installer un système de ventilation forcée.
Prévention:Vérifier régulièrement que les prises d'air ne sont pas obstruées. Changer régulièrement le filtre à air.
Si l'on pêche à la traîne pendant plusieurs heures, ne pas hésiter à adopter un régime élevé pour regagner le port afin de décrasser le moteur. De même en croisière économique, il faut marcher de temps en temps au régime maximal pendant un quart d'heure.
Fumée bleue:
Bien connue, presque banale, la fumée bleue chronique est la marque d'une usure des cylindres. L'huile passe alors le barrage des segments et se retrouve dans l'échappement. Le moteur "consomme de l'huile", comme toute mécanique âgée. En dépit de la perte de puissance qui en résulte, le phénomène ne présente pas de gravité.
Ce n'est pas le cas de la fumée bleue soudaine accompagnant une augmentation du régime moteur. Ce phénomène résulte du passage accidentel du gazoil dans le carter d'huile (fuite de la pompe à gazoil).
Le niveau d'huile augmente, le mélange remonte par le reniflard tandis que les segments débordés laissent eux aussi passer l'huile diluée dans les chambres de combustion. le moteur s'auto-alimente et s'emballe.
L'accroissement de la température risque d'enflammer la gaz oil dans le carter d'huile. Finalement, le moteur explose. C'est heureusement très rare.
Remède:Dès que l'on constate une fumée bleue anormale, accompagnée d'une augmentation de régime, il faut arrêter le moteur. Mais si ce dernier consomme son huile, ce n'est pas en coupant l'arrivée de gazoil qu'on l'arrêtera; on appréciera alors qu'il soit doté d'un système d'arrêt d'urgence prévu par certains constructions. Sinon, il est possible d'arrêter le moteur en débranchant le plus vite possible, le tuyau du reniflard de l'admission ou en bouchant l'entrée de filtre à air.
Ces interventions sont dangereuses, le moteur pouvant exploser.
Prévention:Ne jamais remplir le carter d'huile au dessus du niveau maximal, rester plutôt en dessous. Equiper le moteur d'un dispositif d'arrêt d'urgence fermant l'arrivée d'air.
Variation de régime, arrêts imprévus, refus de démarrer
Régime instable suivi d'un arrêt:
Il s'agit d'un désamorçage: le gaz oil ne circule plus. Dans le meilleur des cas, la vanne d'alimentation est fermée (la panne se produit alors peu de temps aprés le démarrage); auquel cas, avec un diesel moderne, on repart facilement, après l'avoir ouverte, sans avoir à purger le circuit d'alimentation. Ce peut être aussi une panne sèche... ou simplement une quantité de carburant trop faible pour assurer une alimentation régulière lorsque le bateau gîte en virageou roule par mer agitée.
Un désamorçage peut également en cas de prise d'air. Lorsque le moteur tourne, celle-ci ne peut concerner que le circuit d'aspiration, c'est à dire la partie d'alimentation en gazoil comprise entre le réservoir et la pompe d'alimentation. Le reste du circuit d'alimentation étant sous pression, l'air ne peut y pénétrer.
Si l'on a du carburant et si le vanne d'alimentation est ouverte, on purge alors tout le circuit d'alimentation en gaz oil pour vérifier qu'il s'agit bien d'une prise d'air. Pour ce faire, on dévisse les écrous aux différents points spécifiés par le constructeur (voir notice du moteur), puis on pompe le gazoil à la main jusqu'à ce qu'il jaillisse sans bulles aux aux différents points de purge. Pour purger successivement chaque injecteur, faire tourner le moteur au démarreur. Aprés serrage de tous les écrous, le moteur démarre. S'il s'arrête de nouveau, la prise d'ai est certaine.
Remède:En mer, on peut se dépanner facilement en cas de prise d'air, à condition d'avoir prévu cette situation. On débranchera, à la pompe d'alimentation, le tuyau défectueux venant du réservoir: à sa place, on branchera un tuyau de plastique, doté du raccord adéquat, dont l'autre extrémité trempe dans un jerrycan de contenant du gaz oil. On peut ainsi faire un peu de route pour rejoindre un port. On peut également relier le tuyau de retour de fuite au jerrycan après l'avoir débranché du réservoir où il renvoie le gaz oil non consommé.
En cas de panne sèche en mer, éviter d'appeler le CROSS si d'autres bateaux croisent dans les parages. Un marin digne de ce nom ne refuse pas de remorquer un bateau en difficulté si la manoeuvre d'assistance ne le met pas en danger.
Prévention: Etablir une check-list, incluant le contrôle du niveau de carburant et l'ouverture de la vanne d'alimentation, que l'on consultera avant tout départ en mer.
Refaire également le plein régulièrement.
Assurer une maintenance régulière incluant le remplacement de tous les consommables.
Arrêt du moteur aprés démarrage:
Si l'arrêt du moteur se produit quelques minutes après le démarrage, sans être précédé d'une instabilité de régime,il s'agit probablement d'une fuite de gaz oil concernant le circuit de basse pression, entre la pompe d'alimentation et la pompe à injection. Si le moteur repart sans s'arrêter après qu'on l'aura purgé, on est confirmé dans ce diagnostic: une prise d'air se produit lorsque le moteur est arrêté.
Remède: Si la panne survient en mer, ne plus arrêter le moteur après avoir purgé le circuit. La pression de la pompe d'alimentation empêchant la prise d'air tant que le moteur tourne, on peut rejoindre un port sans assistance.
Prévention:Laisser tourner le moteur durant tout le temps que l'on passe hors du port est une prévention radicale contre ce type de panne, difficile à appliquer cependant au mouillage.
Le moteur s'^rêtte brusquement aprés avoir tourné longtemps:
Un arrêt soudain, longtemps après le démarrage, ne peut venir d'une fuite sur le circuit basse pression: sans instabilité de régime il ne peut résulter d'une prise d'air sur le circuit d'aspiration (sauf, éventuellement, dans le cas d'un monocylindre). C'est donc plutôt à la présence d'eau dans la pompe à injection qu'il faut penser.
Remède: Purger la pompe à injection avec du gaz oil propre, exempt d'eau; c'est impératif pour la survie de la pompe à injection de la faire rapidement. Là encore, le jerrycan de secours sera précieux. On y plongera le tuyaux l'alimentation après l'avoir dévissé du réservoir et aprés avoir purgé, on pourra repartir. Si le bol du filtre décanteur est plein d'eau, on peut espérer, aprés l'avoir vidé, utiliser à nouveau le carburant du réservoir.
Prévention: Surveiller le niveau d'eau du filtre séparateur d'eau ou, mieux faire monter une alarme sur ce dernier s'il n'y en a pas. Eviter de se ravitailler en gaz oil douteux sous le prétexte qu'il est moins cher que chez soi. Pour éviter la prolifération des bactéries, liée à la condensation, faire le plein aussi souvent que possible et remplir les réservoirs avant l'hivernage afin d'en évacuer l'air au maximum.
Le moteur ne tourne pas rond sans bruit alarmant:
Le moteur marche sur un nombre réduit de cylindres. Si aucun bruit de claquement ou de cognement ne se manifeste, il s'agit vraisemblablement d'une fuite sur le circuit de haute pression, sur l'une des tuyauteries reliant la pompe à injection aux injecteurs. On sera confirmé dans ce diagnostic si le moteur se révèle aspergé de gaz oil.
Plus bénin, un démarrage laborieux et chaotique, suivi d'un régime régulier, est dû à une bougie de préchauffage défaillante.
Remède: En cas de fuite, on ne peut se dépanner que si l'on dispose d'une tuyauterie haute pression de secours. Droite à l'origine cette dernière peut être courbée pour être mise en place, pourvu qu'on évite les angles vifs. On pourra ainsi attendre la fin des vacances pour remplacer la tuyauterie de secours pour une autre d'origine.
Prévention:AUCUNE
Le moteur refuse de repartir aprés un court arrêt volontaire:
On a l'impression que la batterie est à plat, mais c'est improbable après un court temps d'arrêt. Avant d'incriminer le démarreur, il faut tout de suite vérifier que l'on peut faire tourner le moteur à l'aide d'une grosse clef engagée sur l'écrou de fixation du vilebrequin. Si l'on n'y parvient pas, c'est le signe que de l'eau a pénétré dans les cylindres par le joint de culasse défectueux.
Remède:Il ne faut surtout pas essayer de faire démarrer le moteur ainsi, au risque soit de griller le démarreur, soit de tordre une bielle et d'endommager en suite le bloc.
Pour chasser l'eau, il faut déposer les injecteurs et faire tourner le moteur au démarreur. On remonte ensuite les injecteurs (clef dynamo-métrique indispensable) et on peut redémarrer pour rejoindre le port sans arrêter le moteur. En route, l'eau qui s'infiltre passe dans l'échappement et on peut marcher longtemps en rajoutant régulièrement de l'eau. Mais à l'arrêt, l'eau s'infiltrera dans les cylindres par le joint de culasse endommagé, jusqu'à gagner le carter d'huile lors d'un arrêt prolongé.
Prévention:Après une surchauffe du moteur laissant craindre que le joint de culasse ait souffert, on peut éviter l'infiltration d'eau dans les cylindres en retirant le bouchon de la boîte à eau immédiatement après l'arrêt du moteur (avec précaution pour éviter de se brûler); la pression tombe alors,dans le circuit de refroidissement.
Surchauffe:
Les multiples raisons peuvent en être la cause.
faut donc effectuer des vérifications successives :
Circuit d'eau de mer
a/ Sortie d'eau de mer irrégulière ou inexistante :
Si l'eau de l'air circule mal ou pas du tout, la vanne d'entrée et d'être fermée. L'entrée peut aussi être obstruée, soit extérieurement par un plastique, soit intérieurement par le dépôt de sel (après une longue inactivité). Une obstruction (ou une fuite) peut également se produire au niveau du filtre en eau de mer ou du faisceau de l'échangeur de température. Mais c'est bien souvent la pompe à eau de mer qui est en cause (turbine usée, cassée ou absente bien tournant sur son axe et paraissant neuve).
Remède: vérifier avant le démarrage du moteur que la vanne d'entrée est bien ouverte (sur les embases, la vanne est parfois bien cachée). Inclure le contrôle des vannes d'entrée d'eau de mer dans la check-list vérifier aussitôt après le démarrage que l'eau de mer circule.
Prévention:Rincer le circuit d'eau de mer à l'eau douce avant l'hivernage ou une longue immobilisation. On peut le faire au ponton. Vérifier régulièrement la turbine de la pompe à eau et la changer avant la rupture d'une ailette, a pratique tous les deux ans avec retournement à la fin de la première saison; bourrer de la graisse avant l'hivernage. Changer la pompe si l'axe présente du jeu. Entretenir le faisceau de tubes composant l'échangeur de température afin d'éliminer les dépôts de sel (après démontage, on peut passer une tige filetée d'un diamètre adéquat dans chaque tuyau).
b/L'eau de mer circule
Si le circuit d'eau douce n'est en cause, le thermostat est probablement bloqué (sauf sur un moteur à refroidissement direct).
Remède:Remplacer le thermostat.
Prévention: Graisser régulièrement l'axe du thermostat. Prévoir un thermostat de rechange, il fait partie des kits de dépannage fournis par les motoristes.
Circuit d'eau douce
a/baisse de niveau
En dehors du joint de culasse endommagé, la baisse du niveau d'eau douce peut-être lié à différentes causes.
La pompe à eau douce
Elle ne se bouche quasiment jamais, mais elle peut fuir. Des traces d'eau en dessous, ou même de rouille, le confirment. La courroie d'entraînement peut aussi être cassée.
Remède:Déposer la pompe à eau douce pour la faire réparer ou la changer. En cas de rupture en mer de la courroie d'entraînement,celle-ci peut être remplacée, si son accessibilité le permet, par un bas de nylon torsadé (ou une jambe de collant) que l'on noue par un noeud plat en prenant appui sur la poulie.
On peut ainsi rentrer au port.
Prévention:Remplacer régulièrement les courroies et vérifier leur tension. Surveiller les traces d'eau sous la pompe à eau douce.
Les durits
Elles deviennent cassantes avec le temps, ce qui favorise les fuites.
Remède: Si la fuite est localisée au niveau d'un collier de serrage, il est parfois possible de la supprimer en repoussant plus profondément la partie atteinte sur la canalisation. Mais ce n'est qu'une réparation de fortune.
Prévention: Remplacer les Durits selon la périodicité préconisée par le fabricant du moteur sans attendre la première craquelure.
Les colliers mais aussi les vis de fixation doivent être en inox.
Surpression
Lors de la première mise en température après un plein d'eau douce, il est normal de perdre de l'eau. Ensuite le niveau se stabilise. S'il existe un vase d'expansion séparée, ne pas le remplir au delà de la marque indiqué. Un niveau d'eau inconstant peut résulter d'une défectuosité du bouchon de la boîte à eau assurant dans le circuit une pression supérieure à la pression atmosphérique.
Remède: Changer s'il y a lieu le bouchon de la boîte à eau.
[s]Prévention:[/s] Eviter de poser le pied sur le bouchon de la boîte à eau lorsque l'on descend dans la cale moteur.
Poche d'air
Elle se produit souvent lorsqu'on effectue le plein d'eau trop rapidement.
Remède: Faire tourner le moteur durant 10 minutes(avec le bouchon ouvert si ballon d'eau chaude est installé à bord). Refaire le niveau aprés résorption de la poche d'air.
Prévention:Faire le plein d'eau en prenant son temps.
Bruits alarmants: le moteur claque ou cogne:
Si le bruit varie en rythme et en intensité avec le régime du moteur, il s'agit d'une bielle coulée. C'est heureusement rare. Un bruit qui ne varie pas lorsqu'on change de régime est dû à un injecteur, que l'on pare alors élégamment du qualificatif de "pisseux" (le gazoil coule au lieu de se vaporiser). On peut déterminer l'injecteur défectueux en faisant tourner le moteur au point mort entre 1000 et 1200 tours et en desserrant successivement les écrous des tubulures d'injection à l'arrivée aux injecteurs. Le bruit metallique cesse dès que l'on desserre l'écrou de l'injecteur malade.
Remède: si l'on dispose d'un injecteur de secours (fournis avec les kits de dépannage des motoristes), il faut immédiatement changer l'injecteur défectueux afin d'éviter des dégats plus importants. Pour celà, une clef dynamométrique est indispensable.
Prévention: Pour préserver les bielles, surveiller le niveau d'huile dans le carter et effectuer les vidanges en respectant les intervalles préconisés.
Eviter de faire tourner longtemps le moteur au régime maximal et surtout éviter les surrégimes qu'entraîne en particulier l'usage d'une hélice d'un pas trop court.
Pour les injecteurs, comme on dit quand on ne sait plus quoi dire: "On est pas dedans."
A Savoir: Presse-étoupe > Une fuite contrôlée
C'est le point faible des transmissions par ligne d'arbre. Si le bateau hiverne à flot, rêgler le presse-étoupe de telle sorte qu'il laisse suinter une goutte d'eau de temps en temps, ce qui impose de venir régulièrement vider l'eau embarquée. Si le bateau hiverne à sec, on serre bien le presse-étoupe et, lorsqu'on remet le bateau à l'eau, il faut de nouveau régler le presse-étoupe pour qu'il suinte légèrement.
Les pièces de rechange:
Les kits de dépannage fournis par les motoristes sont plus ou moins complets selon le type de navigation envisagé. Un trawler navigant au long cours s'équipera plus qu'un pêche promenade.
Pour une navigation côtière de vacances, les pièces suivantes suffiront pour se dépanner en mer:
Un injecteur complet et réglé
Une tuyauterie d'injection de secours
Des rondelles-joints de tuyau d'injection de retour de fuite
Des rondelles-joints d'injecteur
Des filtre à huile et à gaz oil
Un thermostat et son joint
Des courroies d'alternateur et de pompe à eau
Des fusibles
Un tuyau de dépannage de prise d'air avec son raccord adéquat (à bricoler sois-même).
E/ Hivernage moteur Hors bord
Atelier CPCR du 19/09/2015 (Claude Fourcade-Andre Klein)
Hivernage moteur
Pas de différence entre un moteur de voiture et un moteur de bateau, si ce n’est la « marinisation » de ce dernier sur le système de refroidissement.
Si votre moteur tombe à l’eau ou prend l’eau, pas de panique !
Enlever bougies ou injecteurs, et saturer d’huile jusqu’au retour au port. Même de l’huile de cuisine fera l’affaire … puis intervenir aussi rapidement que possible à l’arrivée
Nettoyage complet du moteur y compris de tous les contacts électriques. ( exiiste pour ces derniers une petite bombe spéciale )
Sinon utilisez pour tout du WD40 ou équivalent. C’est un nettoyant, anti humidité de qualité moyenne mais universel et utilisable partout.
Hivernage moteur HB :
Rincer à l’eau douce pour le nettoyer, rincer le circuit de refroidissement
Couper l’essence et laisser le moteur s’arrêter seul pour que le pointeau ne reste pas bloquer en position fermée
Couper le moteur : appuyer sur bouton pour décharger la bobine
Mettre du mélange à 2%, (essence stabilisée)
Enlever bougie, mettre un peu d’huile et revisser bougie (pas à fond)
Graisser toutes les articulations (pompe à graisse)
Vérifier l’anode
Huile de l’embase à vidanger et changer (mettre l’huile par le bas)
Vidange tous les 2 ans à l’hivernage
Attention à la position de stockage de votre moteur. (de préférence verticale)
Enlever l’hélice et vérifier si pas de fil de pêche susceptible d’endommager le joint et de laisser filtrer l’eau)
A la fin, tout vaporiser au WD40 –
Moteur in-board :
Si bateau reste à poste, faire tourner une fois / semaine en enclenchant marche avant ou marche arrière sinon risques de corrosion (2 types) :
Corrosion galvanique. (à noter qu’il y a une anode sacrificielle dans le circuit de refroidissement du moteur)
Corrosion liée à l’environnement marin : Rincer à l’eau douce
Si bateau arrêté un long moment, mettre chiffon imbibé d’huile aux sorties d’air
Attention : huile minérale sur vieux moteurs !
Au changement turbine pompe à eau de mer : graisse silicone sur turbine sur turbine caoutchouc et attention à sens du remontage, et graisse graphitée ou cuivrée sur vis et couvercle
Produit antibactérien une fois par an à l’entrée de l’hiver
Penser que le carburant vieilli , en particulier l’essence
Atelier hivernage des moteurs de bateaux
Tenu au CPCR le samedi 22 octobre 2016
Plus
de 80 personnes se sont déplacées pour participer à cet atelier, preuve
s’il en est que la demande est forte sur ces sujets un peu tabous et
fort onéreux quand il s’agit de s’adresser à des professionnels.
Loin
de nous l’idée que l’on peut s’affranchir des maîtres de l’art ne
serait ce que pour des raisons de garanties. Cependant, connaitre un peu
mieux son moteur et savoir appréhender la gravité d’une panne participe
à la sécurité .
PREAMBULE :
Rien ne ressemble plus à un moteur de voiture ou de camion qu’un moteur de bateau.
Si
la base est la même, seul le refroidissement diffère. Dans le cas d’un
bateau c’est un refroidissement eau / eau alors que sur une voiture
c’est un refroidissement eau / air. Pour ce faire on trouve sur un
moteur marin :
un échangeur à la place du traditionnel radiateur.
Une pompe à eau de mer
Un coude d’échappement avec circulation d’eau de mer
Un
moteur de bateau est soumis à différents agents d’agression : l’air
salin, le sable, la corrosion galvanique, d’où l’intérêt d’un bon
hivernage.
Les
points de fragilité de ce type de moteur sont respectivement
l’échangeur, le coude d’échappement et les contacts électriques.
L’hivernage proprement dit :
FICHE 1 : Hivernage longue durée
Rinçage
du circuit de refroidissement à l’eau douce durant environ 1h. Après
avoir fermé la vanne, on déconnecte l’arrivée d’eau de mer que l’on
plonge dans un seau alimenté par de l’eau douce. JAMAIS le tuyau d’eau
douce doit être directement branché sur à la pompe à eau de mer.
Un dernier rinçage avec du liquide 4 saisons. (on arrête le moteur dès que ce liquide sort de l’échappement)
Vérification
générale du moteur. Recherche de traces de fuites anormales (eau,
huile), lesquelles doivent trouver impérativement une explication.
Nettoyage et dégraissage général du moteur. (il existe des produits spécifiques pour cela)
Vérification et changement des anodes s’il y en a et si nécessaire bien sur
Vaporisation générale au WD40 excepté sur l’alternateur.
Boucher l’arrivée d’air avec un chiffon imbibé d’huile.
Graissage des commandes téléflex gaz et inverseur.
Nettoyage du filtre à eau
Démontage
et vérification du rotor de la pompe à eau de mer. Les professionnels
recommandent un changement tous les ans ou tous les 200h.
(Vérifier
qu’il n’y a pas de criques à la base des pales, puis on remonte ou on
monte un rotor neuf en étant vigilant au sens des pales en cas de
remonte) – utiliser de la vaseline ou de la graisse silicone.
L’huile moteur sera changée à la remise en route.
Les décanteurs sont purgés. Les réservoirs sont complétés et traités avec un anti bactéricide.
Vérification des circuits et contacts électriques :
Resserrage
des cosses, en particulier celles des gros consommateurs. (guindeau,
démarreur, propulseur, rotacteurs, coupe circuits, bornes de batteries,
..)
Vaporisation d’un agent chassant l’humidité et nettoyant les contacts du type « bombe contact »
Vérification générale de l’état des conducteurs. (attention aux fils dénudés)
Vérification
des batteries. (complément d’eau si nécessaire pour les batteries à
électrolyte liquide, type batteries de démarrage)
Attention aux chargeurs de batteries branchés en permanence car risque de surcharges pouvant entraîner une explosion ! ! !
PRECAUTION : mettre un pense bête sur la clé de contact signalant :
Vanne eau moteur fermée
Bouchon dans filtre à air
….
FICHE 2 : Hivernage classique avec remises en route périodique
Idem FICHE 1, exception faite des points 2 et 7
FICHE 3 : Hivernage d’un moteur H .B.
ATTENTION
pour les embases, on ne procède pas au rinçage / dessalage embase
relevée car risque de faire entrer de l’eau par l’échappement.
Dessalage du moteur durant ¾ d’heure à 1 heure. (méthode : le seau)
Vidange
de l’huile de l’embase – 2 vis à ouvrir (vis inférieure et vis
supérieure, et l’on vérifie qu’il n’y a pas d’eau dans l’huile)
Graissage de tous les boulons, de toutes les parties mobiles et de l’accouplement.
Remplissage
de l’embase avec de l’huile neuve. (se fait par la vis inférieure
jusqu’à ce que l’huile coule par la vis supérieure) – utiliser les tubes
d’huile prévus à cet usage.
Démontage de l’hélice pour nettoyage et vérification, et graissage de l’arbre.
Vérification et changement des anodes si nécessaire.
Vérification et changement du filtre à essence
Vidange du carburateur. (l’essence vieillit et colmate pointeaux et gicleurs)
Démontage
des bougies et mettre 4 à 5 giclées d’huile 4 temps par cylindre. On
remonte les veilles bougies sans les serrer. Les bougies seront changées
à la remise en route.
Nettoyage
et graissage général du moteur. (nettoyage au CALNET puis on laisse
agir avant de rincer à l’eau douce) Après séchage, vaporisation générale
au WD40.
CONCLUSIONS :
Une
récente étude portant sur les causes de demande d’assistance en mer met
en évidence la cause principale : 61,4% de pannes moteur !
Origines de ces pannes :
10,5%
dues à des problèmes de batterie. (équipez-vous d’un booster ou de
câbles de démarrage si vous avez plusieurs batteries à bord)
7,4% dues à des pannes électriques
9,9% dues à du carburant pollué ou à des filtres encrassés
13% dues à des pannes sur le circuit carburant
12% dues à des pannes du circuit de refroidissement
Les difficultés sérieuses proviennent souvent d’un problème mineur mal géré suivi de complications en chaîne ….
Votre bateau va rester au repos plusieurs mois, c'est le moment de faire la révision annuelle du moteur.![]() ![]()
La mise en hivernage d'un moteur hors bord se résume en 10 commandements.
1/ Rincer le circuit de refroidissement en faisant tourner le moteur 15 à 20 minutes dans de l'eau douce propre (surtout si vous avez pêché en eau salée).
2/ Couper l'arrivée d'essence et attendre l'arrêt du moteur, afin de bien vider le carburateur. Nettoyer le filtre à essence et le décanteur.
3/ Démonter les bougies, mettre un peu l'huile moteur dans les cylindres. Actionner le lanceur et remonter des bougies nettoyées ou neuves au besoin.
4/ Démonter l'hélice et graisser le moyeu après nettoyage. Vérifier la goupille. Remonter.
5/ Vidanger et remplacer l'huile d'embase (huile épaisse 80 ou 90). Si elle est mélangée avec de l'eau (mayonnaise), le joint spi est défectueux. Le faire remplacer par un spécialiste.
![]()
6/ Pour les 4 temps, vidanger l'huile moteur et changer le filtre à huile. Si la courroie de distribution est détendue, faites la changer.
7/ Vérifier l'usure de l'anode et la remplacer au besoin.
8/ Laver l'extérieur du moteur à l'éponge et au savon. Rincer. Si la partie immergée est couverte d'un dépôt blanchâtre, passez, au pinceau, un peu d'acide chlorhydrique dilué à 50%. Puis rincez abondamment à l'eau douce.
9/ Graisser la direction ainsi que les commandes de gaz et d'inversion de marche, remplir les graisseurs avec une pompe à graisse. Si vous avez d'une commande à distance, graissez l'intérieur du boîtier et l'embout du câble coté moteur.
10/ Videz et nettoyez votre jerrican ou réservoir. N'utilisez pas une essence datant de l'année précédente.
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